dimanche 27 juillet 2014

My Bother s'appelle Data et son surpoids à été rebaptisé Open histoire de rester politiquement correct

Rappelez-vous en 1949 sortait un Roman d'anticipation de George Orwell sobrement intitulé 1984. Ce roman dont les gens instruits connaissent les grandes lignes y présente un monde ou chacun est fliqué à tout moment pour son bien par un système tout puissant appelé "Big Brother".

Quelques années plus tard, on apprenait un soir, qu'un chêne était brisé ... Heu non je m'égare là. Quelques années plus tard, donc, le peuple Français découvrait stupéfait le projet SAFARI (Système Automatisé pour les Fichiers Administratifs et le Répertoire des Individus) dont le but était de croiser par le biais du numéro INSEE toutes les informations possibles et imaginables sur chacun dans le but affiché de prévention du banditisme. Le tollé fut tel que le gouvernement dut créer en urgence la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté) afin que plus jamais il ne prenne à un gouvernement l'envie de croiser des fichiers et par là même rétablissait un principe de droit fondamental (en France): La présomption d'innocence.

Les années passent et nous voilà dans les années 2000. Internet apparait au grand public mondial et avec lui se développe des service de blogs (comme celui que vous lisez actuellement) ou chacun étale plus ou moins sa vie, ses photos, ses sentiments effaçant un peu la vie privée jusqu'à l'apothéose en 2006, l'arrivée de Facebook. Avec lui la notion même de vie priée disparait pour ses premiers utilisateurs qui informant de tout et n'importe quoi sans se soucier trop de ce droit fondamental qu'est le droit à la vie privée. Arrive aussi son cortège de désillusions, dans le désordre: petite boom qui vire au cauchemar avec quelques centaines de personnes qui se radinent, suicides suite à harcèlement sur page perso mal protégée, pervers qui débarque chez des ados au prétexte qu'ils ont été invités par le biais de la page ... J'en passe. Les feuilles de choux en sont pleines à la rubriques "faits divers".

2014, un nouveau cap est franchi. Arrive un joli paquet cadeau: l'Open Data.

Encore une fois, sur fond de bon sentiments bien mielleux, on nous vente les "mérites" liés à la chose (j'ai déjà dit le mot, et dans ce cas précis, et le mot et la chose me révulsent. Et j'ai mon mot à dire sur les maux de la chose. Ça risque malheureusement d'être moins sympa que dans le poème d'origine1).

Encore une fois, on nous bourrine le crâne en nous expliquant que c'est pour notre bien, que notre vie sera plus belle quand l'Open Data nous aura apporté ses bienfaits.

Encore une fois on nous prends pour des cons.

Mais cette fois ça fonctionne. Les gens s'emballent pour ces projets qui leur parlent de sécurité, de progrès accélérés, de santé améliorée et que sais-je encore.

Pourtant c'est écrit en gros sur le paquet cadeau: Les données de chacun vont être offerte à tout le monde pour qu'ils puissent les décortiquer. tout le monde ça veut surtout dire des industriel qui n'ont dans la tête que le profit financier court terme. Et qui s'en servent déjà pour vous pourrir de publicités "ciblées" pour vous pousser à consommer un peu plus et vous piquer jusqu'à votre dernier centime (et plus encore si possible) afin de remplir votre salon d'inutiles téléviseur UHD2, meubles suédois et autres sodas aux extraits végétaux (à consommer bien frais, ça endort les papilles, parce que pour ne rien vous cacher, le vrais goût du truc est carrément dégueu). Mais aussi d'objets connectés qui vont pouvoir vous fliquer à tout moment (regardez le projet Mother, d'est édifiant).

Sous prétexte de sécurité, de santé, de bien être on vous mesure sous toutes les coutures grâce à des application de quantified self que vous auriez très avantageusement remplacé par un crayon de bois et un papier. Mais non chacun y va avec sa dernière application qui le trace dans chacun de ses pas. Sans s'en soucier, paraissant même heureux de le faire. Pendant ce temps, les industriels engrangent des données dont ils se servent encore et toujours pour remplir notre monde d'inutile et de vacuité.

Tout cela ne serait pas si grave si le gouvernement, en accord avec une CNIL amnésique et des association de malade ignorantes des technologies n'avaient pas signé il y a peu un accord visant à diffuser les données médicales. Anonymisées nous dit-on pour nous rassurer. Certes mais tous les chiffres, toutes les statistiques de santé de tout le monde en france sont mises à la disposition des banques, des assurances, des groupes pharmaceutiques pour soi disant faire avancer la recherche.

Big brother est revenu, il porte le joli sobriquet d'open data. Il est noyé dans les nouvelles technologies et n'intéresse personne. Le seul big brother qui passionne encore un peu les foules passe sur TF1 et a lui aussi subi un renommage marketting alors tous à vos mobiles qui vous fliquent en permanence et appelez pour sauver paulette et qu'elle puisse reter encore quelque jours au milieu des caméras de TF1 entourée de décérébrés.

En 1949 vous n'étiez pas né(e) m'objectez-vous? Et alors? Moi non plus, ce n'est pas une excuse! Secouez vous tas de mollusques!


1. Le poème auquel le fais référence est Le mot et la Chose que l'on doit à l'abbé de l'Attaignant.
2. l'UHD propose des résolutions d'mages entre 4 et 16 fois supérieures aux résolutions actuelles. Elle commencent à être utiles sur des écrans de plus de 3 mètres de haut