mardi 16 décembre 2014

Les ânes honis moussent (parait-il)

Bonjour

Je suis aujourd'hui tombé sur un article, dans le très souvent mauvais mais tellement rafraîchissant Rue 89 qui disait parler des anonymous. Pour les gens qui viendraient de sortir de leur grotte pour atterrir directement sur ce site, les anonymous est un groupe de résistants autoproclamés (ou de terroriste selon le point de vue) qui, par le biais d'internet font connaitre leur opinions en pétant çà et là un ou deux sites web ou en permettant la communication entre populations opprimées selon le sens Judéo Chréti(e)n du terme. Leur plus grande gloire est d'avoir aidé les résistants libyens, tunisiens et égyptiens à renverser les dictatures qui les oppressaient, toujours selon le sens cité plus haut au cours de ce qui a été nommé "Le printemps arabe" me semble-t-il. Leur plus grande honte est d'avoir permis le remplacement de ces régimes par des fanatiques religieux de la pire espèce, mais de cela, ils ne se vantent pas. Si vous souhaitez un panégyrique, allez voir sur wikipédia l'article qui leur est consacré.

Rue 89 donc, nous explique avoir pu discuter sur le oueb avec 3 membres de cette presque prestigieuse organisation. Rue 89, qui rappelons le aux personnes sorties de leur grotte il y a peu, les même que tout à l'heure donc, Rue 89 qui n'est même pas foutu de se protéger contre un pauvre sois-disant hacker serait entré en contact avec des gens qui, c'est écrit dessus, recherchent surtout l’anonymat et au vu de leurs exploits, on les comprends. Comme ça ? Y'a rien qui vous choque ? Moi si !

Les trois hurluberlus, qui doivent alimenter tout leur potes avec l'article paru à leur sujet doivent se pavaner fièrement comme les coquelets qu'ils sont tous fiers d'avoir mystifié de si grands journaleux ou plutôt une si grande journaleuse puisque l'article est signé Camille Polloni dont on ne connait que peu mais qui ferait bien de s'entourer d'un ou deux hackers (les vrais, pas les nazes qui copient les CD de Natacha St Pierre ou font tomber un site oueb de temps à autre) si elle souhaite devenir crédible sur ce type de sujet.

Dans cet article, elle nous explique donc avoir pu chatter (prononcez "tchaté") avec trois Hackers des plus aguerris surnommés pour l'occasion Riri, Fifi et Loulou (Neveux de l'Onc'Picsou et castors juniors à leurs heures). Et là les joyeux drilles lui expliquent que leur activité d'hacktivistes hackers c'est de faire tomber des sites oueb qui ne leur plaisent pas en faisant de "attaques DDoS"

Pffffffffff .... silence sur la lande un buisson passe la tension est à son maximum ... Mais que se passe-t-il ? J'entends pouffer autour de moi ?

Et oui, une attaque DDoS ça fait rire tout le monde. On s'étonne même que ça fonctionne encore. Pour toi, lecteur égaré, je vais expliquer ce qu'est une attaque DDoS, c'est de demander à un serveur oueb, de fournir des pages à une telle vitesse qu'il n'est plus capable de le faire pour personne et donc s'écroule épuisé. Dit comme ça, ça parait un tour de magie, maintenant lecteur égaré, clique ici. Hé oui, c'est à la portée du premier imbécile venu, en fait, si ça se trouve, Camille Polloni elle-même pourrait y arriver. Et fort heureusement parce-que les Castors Juniors ne semblent pas, à la lecture de l'article, être des flèches, loin de là.

Alors bon, oui, ça m'énerve de voir qu'on monte en épingle des petits cons. Ça m'agace qu'on glorifie les anonymous. Ça me chaffouine qu'une journaliste ne vérifie pas un peu plus ses sources avant d'écrire d'immondes conneries. Ça me picote la souris quand je vois tant de contre vérités étalées sur ce que serait le hacking (pour les cons: le hacking c'est la protection des systèmes d'information, pas le contraire). Ça me révolte de voir le crédit qui a été apporté à cet article. Mais surtout ça me défoule d'en dire du mal, même si au final personne n'en a rien à cirer de la compétence de Madame Polloni, de ce qu'est ou n'est pas un hacker et de savoir si Riri Fifi et Loulou sont des anonymous ou juste de jeunes cons ce qui n'est, au final, pas si éloigné.

jeudi 20 novembre 2014

Big data : données, données, donnez-moi ! #DATAGUEULE 15

Je me suis déjà permis quelques transports à l'encontre du Big Data, de l'Open Data et surtout des utilisations qui peuvent en être faites et on aurait certainement pu me penser parano. Ce petit brulot, des excellents #DATA GUEULE, explique clairement les utilisations déjà en cours que même le plus incrédule de benêts ne saura nier.

Big Data + Open Data => Big Cata

Aller plus loin ...

Un article sur le sujet dans l'internaute

samedi 4 octobre 2014

L'internet gratuit est mort

On voit de plus en plus fleurir cette petite phrase quasiment anodine en haut de nos écrans "En utilisant ce site, vous acceptez l'utilisation des cookies1". Seule (ou presque) réponse possible: [OK!] on nous propose aussi, de manière moins évidente (casse moins forte, hyperlien camouflé) d'en savoir plus.

Vous lisez cet article sur Blogger qui, si vous cliquez sur "en savoir plus" vous informe :

Nous utilisons les cookies à diverses fins. Nous les employons, par exemple, pour mémoriser vos préférences de recherche SafeSearch, accroître la pertinence des annonces diffusées à votre attention, compter les visiteurs d'une page, vous aider à vous inscrire à nos services et à protéger vos données.
Les faux culs ! Quelle maitrise de l'oxymore !

Comment peut on affirmer sans trembler utiliser nos données pour "accroitre la pertinence des annonces diffusées à NOTRE intention", c'est à dire analyser le contenu de ces cookies, effecteur un traitement statistique pour savoir ce qui nous motive et nous présenter de la pub pour ce qui nous motive ou ce qui motive les gens qui ont des motivations communes aux nôtres d'une part. Et d'autre part affirmer vouloir nous aider à protéger NOS données ?

Les navigateurs nous permettent d'interdire l'accès à nos cookies. Vous pouvez tenter l'expérience, vous verrez les sites qui vous disent on utilise OK (?) tombent automatiquement tous en panne. Bref, pas de cookie pas de service. L'utilisation de google certes, mais de plus en plus de services en ligne nécessite le partage de vos données. Vous êtes la marchandise. Vous êtes leur fond de commerce. Vous êtes vendus comme de vulgaires marchandises ! Refuser n'est pas possible, internet devient inutilisable et limiter l'usage des cookies complexifie énormément l'utilisation du NET.

Vous me direz qu'un service n'a aucune raison d'être gratuit et qu'après tout il est normal de le payer d'une manière ou d'une autre et de celà je suis d'accord. Mais je le dis tout de suite, la publicité classique, la même pour tout le monde, devrait suffire à ce financement. L'idée même qu'elle soit adaptée à ma personnalité implique que ma personnalité est analysée, disséquée, par des machines me révulse au plus haut point. Si vous voulez analyser mon comportement, mes goûts, ma vie la moindre des choses serait d'une part de me demander mon avis et au minimum de me proposer une alternative.


  1. Un cookie est une sorte de mouchard du net qui indique à votre navigateur vos préférences par rapports aux sites que vous utilisez, donc les sites que vous avez visités aussi. Et qui peuvent être lus par tous les sites.

samedi 27 septembre 2014

Ressouces Humaines, le cancer de l'emploi

Vous qui travaillez ou cherchez un emploi, oui vous qui me lisez maintenant. Vous avez été ou serez amenés à les croiser: les RH. Si vous êtes vernis vous en trouverez un qui connait votre métier et là, je tiens à l'écarter de suite de cet article, il n'est pas concerné, c'est un dieux, je le vénère, par contre je n'en ai, de ma vie, rencontré qu'un. Les autres, qui donc connaissent le métier de RH apparemment, mais pas le vôtre et c'est bien dommage, ceux là donc, sont des plaies purulentes, des maladies incurables des entreprises, un pouvoir interne dans les mains d'incapables, on pourrait s'en croire encasernés en croisant ses sous-officiers assassins des autodidactes et des profils exceptionnel qui ne jurent que par le diplôme, analphabètes qu'ils sont des métiers de l'entreprise pour laquelle ils travaillent, et de la vie même.
Tout le monde a, s'il a eu le bonheur de chercher voire de trouver un emploi, eu à passer par un entretien RH, rien de bien méchant, l'entreprise vous est présentée en termes élogieux, en valeurs absconses et vous demande de décortiquer votre CV que vous en ayez un ou non (à la sortie des cours il est assez rare qu'on en ait un vrais même si aujourd'hui, l'alternance a le vent en poupe). Il n'est à attendre de la part de votre interlocuteur ni adaptation à la situation ni a la moindre humilité, vous devez lui manger dans la main, il en est ainsi alors ainsi soit-il. Vous présentez votre espérance et devez vous plier aux questions généralement convenues ou vous vous devez de flatter votre bourreau.
Les questions qui reviennent le plus souvent sont les suivantes:
  • Quelle est votre motivation pour ce poste ?
  • Quelle sont vos qualités et vos défauts ?
  • Où vous voyez-vous dans cinq ans ?
  • Que savez vous de notre entreprise ?
  • Au final de toutes les entreprises qui vous ont contacté, qu'est-ce qui déterminera votre choix ?
  • Avez vous des questions ?
  • Quelles sont vos prétentions ?

Ce qu'il faudrait répondre
  • C'est une super opportunité pour moi, j'suis hyper flatté d'la mort que vous ayiez daigné regarder ma candidature et me recevoir, c'est vraiment le poste auquel j'aspire (oui, même pour vider des poubelles ou autre tâche qui vous rebuterait)
  • Là il faut trouver des trucs qui sortent des lieux communs ne donner que des défauts qui sont des qualités déguisées (mais pas je vais trop au fond des choses, ça les agasse) ils s'attendent à ce que vous mentiez ils testent vos talents d'acteur (oui même pour bosser au fin fond d'un bureau où vous ne croiserez JAMAIS personne)
  • Grosso modo on s'attend à ce que vous répondiez dans le poste du dessus: genre vous postulez pour aide soignant ... ben infirmier(/ère) je suppose, je ne connais pas bien la filiale
  • Là il faut avoir écumé internet, plus vous en savez mieux c'est. Plus vous flattez mieux c'est, d'une part ils sont viles, d'autre part si vous flattez c'est que vous avez une image positive et donc que vous êtez hyper motivé dl'a mort ... retour à la question 1.
  • Il ne faut pas dire le niveau de rémunération, ça fait vénal et ils savent déjà que vous l'êtes. Il faudra trouver un truc un peu faux cul qui montre que c'est eux qui l'emporteront sans que ça se voie trop.
  • OUI ! ... Reste à trouver des questions qui intéressent le recruteur et qui dont la réponse ne vous endormira pas. Positionnement par rapport à la concurrence, arrivée d'une nouvelle techno dans le domaine de l'entreprise, positionnement sur les réseaux sociaux ... soyez imaginatifs.
  • Là il faut connaitre par cœur la grille de salaire de l'emploi pour lequel vous postulez et demander environ la somme prévue par le recruteur (10% de plus idéalement).

Ce qui est généralement vrai
  • Bouffer.
  • Si vous connaissiez un peu votre métier, vous les auriez déjà détectés.
  • Ailleurs.
  • Rien, j'ai besoin de bouffer, pas de connaitre le positionnement marketting de l'entreprise pas plus que son bilan comptable ni que son positionnement vis à vis de la concurrence.
  • Le plus gros salaire, mais ne vous inquiétez pas, il n'y a que vous qui m'ayez contacté.
  • Ben non je n'en ai pas.
  • Je veux le budget prévu pour le poste.

Bref l'entretien RH est un jeu de dupe au travers duquel vos interlocuteurs dressent votre profil psychologique (ne vous inquiétez pas, il s'agit juste d'une ébauche) afin de déterminer si vous ête ou non un psychopathe. Je vois déjà le où les RH qui se sont donnés la peine de lire cet article (au passage merci, s'en prendre plein la mouille et persévérer c'est courageux), je les vois réagir à cette partie pour me demander ce que je voudrais qu'il fassent d'autre.
je dirais bien qu'à part éviter mon mépris en ne posant pas la question sur les qualités et les défauts, il n'y a rien à revoir dans la conduite de l'entretien à un bémol près: sur et seulement sur, une candidature qu'elle soit spontanée ou en réponse à une annonce. En effet, quand vous faites déplacer quelqu'un pour pourvoir un emploi ayez l'humilité d'inverser les rôles, d'autre part, quand un profil leur est envoyé par l'interne, ils seraient bien avisés de se contenter d'enregistrer la candidature et de s'abstenir de toute intervention dans le recrutement. Mais voilà, dans ces cas là ils outrepassent, à mon avis ce qui est leur rôle et se positionnent en force, s'offusquent si on le leur fait remarquer vilains que nous sommes, ils ont daigné nous recevoir, que ce soit à leur demande ou à celle de la personne qui dans l'entreprise a besoin de recruter, peu leur importe ce sont des dieux, nous devons les vénérer point final.
Ça fait bien longtemps que je ne candidate plus et pour l'entretien RH, je passe mon tour.

dimanche 27 juillet 2014

My Bother s'appelle Data et son surpoids à été rebaptisé Open histoire de rester politiquement correct

Rappelez-vous en 1949 sortait un Roman d'anticipation de George Orwell sobrement intitulé 1984. Ce roman dont les gens instruits connaissent les grandes lignes y présente un monde ou chacun est fliqué à tout moment pour son bien par un système tout puissant appelé "Big Brother".

Quelques années plus tard, on apprenait un soir, qu'un chêne était brisé ... Heu non je m'égare là. Quelques années plus tard, donc, le peuple Français découvrait stupéfait le projet SAFARI (Système Automatisé pour les Fichiers Administratifs et le Répertoire des Individus) dont le but était de croiser par le biais du numéro INSEE toutes les informations possibles et imaginables sur chacun dans le but affiché de prévention du banditisme. Le tollé fut tel que le gouvernement dut créer en urgence la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté) afin que plus jamais il ne prenne à un gouvernement l'envie de croiser des fichiers et par là même rétablissait un principe de droit fondamental (en France): La présomption d'innocence.

Les années passent et nous voilà dans les années 2000. Internet apparait au grand public mondial et avec lui se développe des service de blogs (comme celui que vous lisez actuellement) ou chacun étale plus ou moins sa vie, ses photos, ses sentiments effaçant un peu la vie privée jusqu'à l'apothéose en 2006, l'arrivée de Facebook. Avec lui la notion même de vie priée disparait pour ses premiers utilisateurs qui informant de tout et n'importe quoi sans se soucier trop de ce droit fondamental qu'est le droit à la vie privée. Arrive aussi son cortège de désillusions, dans le désordre: petite boom qui vire au cauchemar avec quelques centaines de personnes qui se radinent, suicides suite à harcèlement sur page perso mal protégée, pervers qui débarque chez des ados au prétexte qu'ils ont été invités par le biais de la page ... J'en passe. Les feuilles de choux en sont pleines à la rubriques "faits divers".

2014, un nouveau cap est franchi. Arrive un joli paquet cadeau: l'Open Data.

Encore une fois, sur fond de bon sentiments bien mielleux, on nous vente les "mérites" liés à la chose (j'ai déjà dit le mot, et dans ce cas précis, et le mot et la chose me révulsent. Et j'ai mon mot à dire sur les maux de la chose. Ça risque malheureusement d'être moins sympa que dans le poème d'origine1).

Encore une fois, on nous bourrine le crâne en nous expliquant que c'est pour notre bien, que notre vie sera plus belle quand l'Open Data nous aura apporté ses bienfaits.

Encore une fois on nous prends pour des cons.

Mais cette fois ça fonctionne. Les gens s'emballent pour ces projets qui leur parlent de sécurité, de progrès accélérés, de santé améliorée et que sais-je encore.

Pourtant c'est écrit en gros sur le paquet cadeau: Les données de chacun vont être offerte à tout le monde pour qu'ils puissent les décortiquer. tout le monde ça veut surtout dire des industriel qui n'ont dans la tête que le profit financier court terme. Et qui s'en servent déjà pour vous pourrir de publicités "ciblées" pour vous pousser à consommer un peu plus et vous piquer jusqu'à votre dernier centime (et plus encore si possible) afin de remplir votre salon d'inutiles téléviseur UHD2, meubles suédois et autres sodas aux extraits végétaux (à consommer bien frais, ça endort les papilles, parce que pour ne rien vous cacher, le vrais goût du truc est carrément dégueu). Mais aussi d'objets connectés qui vont pouvoir vous fliquer à tout moment (regardez le projet Mother, d'est édifiant).

Sous prétexte de sécurité, de santé, de bien être on vous mesure sous toutes les coutures grâce à des application de quantified self que vous auriez très avantageusement remplacé par un crayon de bois et un papier. Mais non chacun y va avec sa dernière application qui le trace dans chacun de ses pas. Sans s'en soucier, paraissant même heureux de le faire. Pendant ce temps, les industriels engrangent des données dont ils se servent encore et toujours pour remplir notre monde d'inutile et de vacuité.

Tout cela ne serait pas si grave si le gouvernement, en accord avec une CNIL amnésique et des association de malade ignorantes des technologies n'avaient pas signé il y a peu un accord visant à diffuser les données médicales. Anonymisées nous dit-on pour nous rassurer. Certes mais tous les chiffres, toutes les statistiques de santé de tout le monde en france sont mises à la disposition des banques, des assurances, des groupes pharmaceutiques pour soi disant faire avancer la recherche.

Big brother est revenu, il porte le joli sobriquet d'open data. Il est noyé dans les nouvelles technologies et n'intéresse personne. Le seul big brother qui passionne encore un peu les foules passe sur TF1 et a lui aussi subi un renommage marketting alors tous à vos mobiles qui vous fliquent en permanence et appelez pour sauver paulette et qu'elle puisse reter encore quelque jours au milieu des caméras de TF1 entourée de décérébrés.

En 1949 vous n'étiez pas né(e) m'objectez-vous? Et alors? Moi non plus, ce n'est pas une excuse! Secouez vous tas de mollusques!


1. Le poème auquel le fais référence est Le mot et la Chose que l'on doit à l'abbé de l'Attaignant.
2. l'UHD propose des résolutions d'mages entre 4 et 16 fois supérieures aux résolutions actuelles. Elle commencent à être utiles sur des écrans de plus de 3 mètres de haut